mardi 5 octobre 2010

Reconquista


Je reviens sur l'edito d'André Viard du 4 octobre dernier intitulé "Moros y Cristianos". Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas eu droit au couplet "radical socialiste" du landais. Là, il nous a servi une vieille soupe malodorante du politiquement correct sur la reconquista en Espagne. Pour information je me bornerai juste à vous donner la définition du "dhimmi" sous l'occupation musulmane en Espagne par Jean Sevillia, historien, écrivain et journaliste au Figaro : " Dans le royaume de Grenade, comme dans toute l'Espagne musulmane, le pluralisme religieux existe, mais il existe sur une base inégalitaire. Le non-musulman est soumis dans tous les domaines de la vie sociale, à de nombreuses discriminations. Les chrétiens -les mozarabes- ont le statut de dhimmi ce qui signifie qu'ils sont protégés. Protection en réalité précaire. S'ils ne s'acquittent pas des taxes auxquelles ils sont astreints, ils risquent l'esclavage ou la mort. Les chrétiens sont obligés de porter des vêtements distinctifs. Posséder des armes ou monter à cheval leur est interdit. A tout musulman qui l'exige, ils doivent l'hospitalité gratuite. Lorsqu'ils construisent une maison, celle-ci doit être moins haute. Leur culte est autorisé, mais ils ne peuvent bâtir une nouvelle église ni sonner les cloches, ni effectuer de procession, ni exposer une croix ou du vin. Tout prosélytisme est réprimé. Le musulman qui se convertit en secret au christianisme, encourt la peine de mort.
La situation qui est faite aux chrétiens mozarabes a pour but d'affaiblir leur communauté et d'encourager les conversions. Avec les non-musulmans il n'y a donc pas tolérance mais co-existence. Une co-existence qui n'a rien d'irénique la clémence d'al-Andalus est un mythe."
Petite révision d'histoire qui n'est pas très taurine mais qui me tenait à coeur.
BDA
Tableau de Francisco Pradilla y Ortiz. Reddition de Grenade

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