vendredi 30 juillet 2010

Tristeza


Pour la première fois à la monumental de Barcelone " din la nostre molt vulguda ciutat", celle que les imbéciles ont fait fermer, j'ai vu Manolete et Carlos Arruza, c'était en 1945. Par la suite, installé dans la capitale Catalane avec ma jeune épouse, j'ai suivi avec passion les mano a mano entre Chamaco et Joaquin Bernardo montés par Don Pedro Balana. J'y ai vu dans ces mêmes années un toro du Conde de la Corte soulever la cavalerie avec une seule corne. J'y ai également vu les toros de Don Tomas Prieto de la Cal faire fuir jusqu'à Damaso Gomez. Le bon peuple de Barcelone remplissait les arènes. Mon fils, de 10 mois dans les bras de sa nounou Cordouane , y a vu sa première corrida. Je revois encore Kenneth, mon ami irlandais, idolâtrant Joaquin Bernardo. Don Pedro Balana qui fut mon ami gérait son arène en excellent aficionado.
Et puis le crépuscule : car on décida dans la Casa Balana amoindrie familialement, d'exploiter la veine touristique. Plus d'éducation aficionada du peuple par notre rite sincère: les arènes s'en furent à vau-l'eau.
Finalement ( et ce fut ma dernière corrida dans le coso barcelonais) il y eut Jose Tomas... quelle émotion! Mais c'était trop tard.
La fiesta turistica avait permis aux maudits imbéciles de tuer la corrida.
Le même destin n'est-il pas à craindre pour notre bonne ville de Béziers: "nostro tan aimado ciutat!"
Une empresa de la SA du plateau de Valras affaiblie, poursuivie par la justice tentant de sauver les meubles par des spectacles touristico bidons.
Le déclin des arènes de Béziers est en tout point similaire avec celui de Barcelone!!!
Notre passion, la corrida, n'est plus dans l'air du temps!! Si nous ne sommes pas irréprochables dans l'organisation de nos corridas nous donnerons du grain à moudre aux antis et le même sort que Barcelone nous pendra au nez...!!!
A bon entendeur salut!
Max Tastavy

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