vendredi 26 février 2010

Sous les lambris des ambassades...

Les clins d'oeil de l'existence me font parfois sourire. La revue "Terres taurines" devient une multinationale puisqu'une diffusion en Espagne vient d'être mise sur pied. Rendons à César ce qui est à César ; la réussite d'André Viard est assez incroyable, il faudrait être d'une mauvaise foi surprenante pour nier la qualité des opus de Terres taurines. Ceci étant dit, je joue quand même à l'avocat du diable en disant que je ne comprends pas toujours le double langage du citoyen du Vieux Boucau. C'est Mister Hyde dans les opus de Terres taurines et docteur Jekill sur son site du même nom. Les personnages à double facettes ont souvent eu l'art de me mettre mal à l'aise.
Or, donc mercredi dernier était lancée, en grande pompe, l'édition espagnole de Terres taurines à Madrid. Le sémillant ambassadeur de France à Madrid, Bruno Delay avait organisé une belle réception où était convié le mundillo.
Voir notre André Viard national, très à l'aise dans les magnifiques salons de notre ambassade en Espagne ne me surprends qu'à moitié, le bougre s'adapte facilement. Là, où j'ai commencé à sourire, c'est quand je l'ai vu en grande discussion avec le Duc de Veragua et la Marquise de Seoannes. Vous avouerez que pour tout bon radical landais, la situation est des plus surprenante. Mais le sommet arriva en voyant sur les photos du site "Terres taurines", notre anarchiste Viard, sirotant un verre de vin avec, excusez du peu, Tomas Prieto de la Cal, Enrique Moreno de la Cova, la tribu Perez Tabernero etc... André, tous ces gens-là ont des passés soi-disant sulfureux, tout cela ne sent pas le politiquement correct.
Je me marre...
Désolé, je médis la prochaine fois je m'abstiendrai.
Par contre, là où je ne ris plus du tout c'est sur les fautes de goûts. Lors de cette réception, étaient conviés, plusieurs ganaderos : Don Eduardo Miura, Don Tomas Prieto de la Cal, Don Enrique Moreno de la Cova, Carlos Aragon Cancela (Buendia), Miguel Zaballos (Saltillo), Victorino Martin Garcia.
Tous ces éleveurs ont une éthique ganadera : on élève du toro bravo. Et, incroyable ! Sur une des photos apparaît le tête de Juan Pedro Domecq Solis, l'inventeur du toro artiste, le complice du porcif Don Bull. Cet éleveur est un imposteur et un fossoyeur de notre passion, la corrida.
Cher André, je sais bien que Juan Pedro Domecq est un personnage incontournable du mundillo taurin. Mais il est gênant. Il est tellement gênant que même vous,vous n'avez pas encore osé sortir un hors-série sur les Domecq, sachant pertinemment que tous les passionnés d'élevage de toros de combat et d'encaste n'achèteront pas cet opus car nous considérons que les Domecq et leurs multiples satellites et succursales condamnent la corrida à disparaître avec leur concept de toro artiste, de toro collaborateur et autres énormités... A bon entendeur. B.d.A

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