mercredi 27 juillet 2011

Jules



Son plus grand amour était BEZIERS ; il l'éprouva d'abord dans un monde politique qui ne s'intéressait guère à la passion pour la petite patrie. Vint ensuite le rugby, et enfin les arènes, là se révéla un chauvinisme de bon aloi.
Les arènes seules d'abord en gestion municipale confiées à Ferdinand Ayé pour la fourniture des spectacles. Ferdinand Aymé, on pouvait percevoir à quel point son amitié était fidèle et sincère.

Puis grâce à la lecture assidue de toute presse lui tombant sous la main (dont la revue Toros), par comparaison avec Arles, Nîmes, Bayonne naquit son bébé: La Feria de Béziers. Aussitôt il l'imagina dans tous ses détails. Par exemple la Fontaine du vin qu'il regretta amèrement lorsqu'elle fut supprimée.

Il savait la vendre sa Feria surtout vis-à-vis des biterrois : il avait fait fabriquer un diaporama où il démontrait à quel point Béziers était une ville morte avant la Feria.

A partir de la Feria il ne connut que deux partis politiques : ceux qui aimaient leur ville et ... les autres.

Parfaitement inconnus l'un pour l'autre, la tauromachie fit pour notre amitié des miracles. Au début il accordait une importance que je considérais excessive aux oreilles octroyées pendant la corrida.... moi au nombre et à la qualité des corridas qui étaient dues à nos merveilleuses arènes. Vus, nous nous sommes entendus et épaulés : de trois spectacles taurins par saison nous passâmes à huit, sans compter les variétés qui n'étaient jamais annulées.

Avec le temps son aficion à los toros grandit: il découvrit l'Espagne. Je ne résiste pas à vous rapporter ici deux voyages qye nous fîmes à Madrid. L'un se déroula bien involontairement pendant l'intervention de la chambre des députés par le colonel Tejero. En l'apprenant dans l'avion lors du retour sur Béziers il me déclara avec son calme célèbre: "Ces Espagnols s'en sortiront: ils ont un bon roi"!

Le jour précédent nous revenions de la "Venta del Batan" où s'exposent les toros de Madrid. Nous avions admiré une énorme corrida de Victorino Martin. Dans une petite voiture, serrés les uns contre les autres nous encadrions "Curro Romero". Jules lui dit: " Ces toros de Victorino sont superbes"; Curro répondit: "Ils sont vraiment beaux et quelles cornes... Mais du moment que je ne les torée pas, tout va bien."


Max

dimanche 24 juillet 2011

Mozo de Espada



La traduction littérale Valet d'épée ne me convient pas, car s'il s'agit d'un homme mystérieux dans le monde du toréeo c'est un personnage important. Dans les arènes il est le plus en vue auprès de son matador, le suivant pas à pas dans et depuis le callejon, s'assurant que tout aille pour le mieux dans l'environnement du maestro. C'est la partie visible de l'iceberg. Son travail est très important en retrait. C'est lui qui habille le matador avant la corrida c'est lui qui sort le dernier de la chambre du torero, il entretient les costumes avant après la corrida et aussi pendant,surveillant que le costume soit parfait qu'aucun fil ne dépasse des broderies. Il réserve les chambres pour les jours de corridas ,les restaurants pour l'entourage du matador dans chaque ville où se produit le torero. Les billets d'avion la gestion de tout les bagages de l'équipe lors des voyages en Amérique du Sud. Il passe le matin de chaque corrida au bureau de l'empresa pour la gestion des documents de la Sécurité Sociale de la cuadrilla et du maestro, retire les passes de callejon, les places d'invitation que lui aura demander son torero.Il pourra si vous le connaissez bien vous trouver des billets pour la corrida même une chambre si vous avez oublié de réserver, passant souvent des heures à attendre dans ces bureaux la gestion de tout ces problèmes. Après les corridas il vérifie l'ensemble du matériel du matador capote, muleta, épées, costumes réparant les petits dégâts et s'assurant des gros survenus au costume de lumière avec le sastre (Tailleur). En relation avec de nombreuses personnes dans les arènes de par le monde. C'est en fait un homme beaucoup plus important qu'il n'y parait, car il est aussi souvent le confident du matador,c'est lui qui retourne le premier avec à l'hôtel avec le torero triomphant ou déçu dans sa chambre après la corrida. Personnage méconnu mais ô combien important.



JT